Infirmière humanitaire

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Le diplôme d’infirmière permet de s’engager dans des missions humanitaires. Idéal pour enrichir son expérience personnelle et professionnelle, ce type de travail requiert un investissement total et un solide tempérament.

Outre l’envie d’explorer des terres lointaines, l’infirmière humanitaire se sent utile auprès d’une population dans le besoin.

De durée variable, des missions d’infirmière sont proposées dans le monde entier, par des ONG (organisations non gouvernementales), comme Médecins sans frontières, qui assure l’aide médicale d’urgence.

Sous un statut de volontaire, la professionnelle côtoie les populations au plus près, dans le cadre de missions de soins, de prévention et de formation.

Des compétences techniques au service d’une population démunie

L’infirmière humanitaire, dont le rôle est multiple, intervient toujours dans un contexte difficile :

  • Un conflit géopolitique, qui rend l’intervention médicale compliquée.
  • Une catastrophe naturelle qui nécessite des renforts en matière de soins.
  • Une situation d’extrême précarité pour une population.
  • Une épidémie sévère qui touche le pays et qui menace l’ensemble de la population.

Les missions de l’infirmière humanitaire sont très vastes. Elle doit prodiguer les soins de premières urgences. L’IDE (infirmière diplômée d’Etat) humanitaire doit, avant tout, répondre aux soins de nécessité vitale.

Elle travaille souvent dans des conditions comparables aux services d’urgences en France. Toutefois, elle ne dispose pas forcément des conditions d’hygiène et du matériel optimal.

Elle a un rôle de prévention auprès des populations locales. L’IDE participe aux campagnes de vaccination, auprès d’enfants ou lors d’épidémies.

Elle peut également, au sein des dispensaires, avoir un rôle de prévention à jouer sur les conduites à risques, notamment concernant les maladies sexuellement transmissibles. De plus, elle doit inculquer aux populations, les règles d’hygiène à respecter, en cas d’épidémie.

La professionnelle de santé assure une aide médicale et matérielle avec la distribution de matériel médical et de médicaments, afin de pouvoir approvisionner la pharmacie, dans les lieux les plus retirés de la planète.

Au-delà des compétences techniques, l’infirmière humanitaire doit faire preuve d’une grande adaptabilité et d’une forte capacité à gérer le stress.

Elle évolue souvent dans des environnements où les infrastructures sont précaires, où la sécurité peut être compromise, et où les ressources sont limitées. Cette réalité exige une polyvalence extrême et une capacité à improviser pour assurer la continuité des soins.

L’infirmière doit également posséder une grande résistance physique et morale, car les conditions de travail peuvent être éprouvantes, avec de longues journées, des situations émotionnellement lourdes et parfois un isolement prolongé.

L’infirmière humanitaire joue aussi un rôle clé dans la formation et la sensibilisation des populations locales et du personnel soignant. Elle transmet des savoir-faire essentiels en matière d’hygiène, de prévention des maladies et de soins de base, contribuant ainsi à renforcer les capacités sanitaires sur place.

Cette transmission de connaissances est primordiale pour assurer la pérennité des actions menées et pour permettre aux communautés de mieux gérer leur santé à long terme. Par ailleurs, elle collabore souvent avec des équipes pluridisciplinaires internationales, ce qui nécessite une bonne communication interculturelle et un esprit d’équipe solide.

Ce type de mission forge un profil unique, capable d’intervenir efficacement dans des contextes variés, tout en restant centrée sur le respect de la dignité et des droits des personnes soignées, souvent dans des situations extrêmes.

Les conditions pour travailler comme infirmière

Les ONG recrutent les infirmières pour leurs missions humanitaires, en fonction de plusieurs critères :

  • Une expérience professionnelle. Suite à l’obtention du diplôme d’Etat, il est recommandé d’avoir entre 6 mois et 2 ans de travail en tant qu’IDE. Elle doit pouvoir réinvestir ses connaissances liées à sa pratique professionnelle. L’expérience permet d’acquérir la maîtrise de soi et du sang-froid.
  • Le travail en équipe. L’infirmière peut travailler avec des médecins du monde entier, qui n’ont pas forcément les mêmes méthodes de soin. Cette dernière doit s’adapter pour aider les patients, respecter les règles d’hygiène et assurer des soins de qualité. La maîtrise d’une langue étrangère est un avantage certain pour le recrutement.
  • La mobilité. C’est le critère n°1 pour être embauchée comme infirmière humanitaire. L’intérim reste un atout majeur, pour démontrer ses capacités d’adaptation au sein d’une nouvelle équipe et à des conditions de travail différentes.

La motivation humanitaire est également un critère essentiel. Travailler dans un contexte d’urgence ou de grande précarité exige un véritable engagement personnel et une forte capacité de résilience.

L’infirmière doit être prête à vivre dans des conditions parfois rudimentaires, à gérer des situations émotionnellement éprouvantes et à faire preuve d’une grande disponibilité.

Les ONG recherchent des profils ayant une éthique irréprochable, un sens aigu des responsabilités et une volonté sincère d’agir pour le bien-être des populations vulnérables, au-delà des considérations matérielles ou personnelles.

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Conditions de travail infirmière humanitaire
Formation du personnel local infirmière
Un rôle de formation du personnel local

L’IDE humanitaire peut couvrir une zone où il n’y a aucune couverture médicale, mais elle peut également venir en renfort, auprès du corps médical local.

Elle assure la formation du personnel aux nouvelles techniques de soin, à l’usage d’un matériel plus récent...

L’infirmière humanitaire doit faire force de propositions, afin d’améliorer les conditions de travail du personnel local ou de vie de la population.

Elle doit analyser les besoins et les reporter à l’ONG, afin de savoir repérer les investissements à réaliser en matériel ou les compétences à développer sur place.

Ce rôle de formation permet également de favoriser l’autonomie des structures locales, une fois la mission terminée. En transmettant son savoir-faire et en accompagnant les professionnels de santé sur place, l’infirmière humanitaire participe à une dynamique de développement durable.

Elle devient un vecteur de renforcement des compétences, contribuant à une meilleure prise en charge des patients sur le long terme. Cela implique patience, pédagogie et capacité à adapter ses méthodes aux réalités culturelles, sociales et techniques du terrain.