Avec un métier de proximité, l’infirmière libérale assure plusieurs passages journaliers au domicile des patients, pour des soins ou pour l’accompagnement dans les gestes de la vie quotidienne.
Elle fait partie des acteurs incontournables dans la politique des soins de ville et notamment du maintien des personnes à domicile. Ce travail indépendant permet de gérer son activité de A à Z, du temps de travail hebdomadaire à la patientèle.
Loin d’être isolée, elle peut travailler avec le CLIC (centre local d’information et de coordination), les structures d’aide à domicile, le médecin traitant...
Les conditions pour être infirmière libérale et ses missions
En 2025, près de 15 % à 18 % des infirmiers-ères exercent en libéral ou à domicile, selon la région et le zonage.
L’infirmière libérale travaille directement, à la demande du patient. Elle peut être intégrée dans un protocole de soin, dans le cadre d’une hospitalisation à domicile ou dans le cadre du maintien à domicile.
Pour exercer en libéral, l’infirmier·ère doit :
- Avoir au minimum 2 ans d’expérience ou équivalent dans un service de soins, ou justifier d’une remise à niveau si l'interruption d’activité a été longue.
- S’inscrire à l’Ordre national des infirmiers, s’affilier à l’Assurance maladie via la convention nationale, et respecter les tarifs et obligations du secteur conventionné.
La professionnelle doit être conventionnée, c’est-à-dire accepter de pratiquer les tarifs des organismes d’assurance maladie. Cette dernière est directement payée par les patients, qui seront remboursés par la sécurité sociale et la mutuelle.
L’infirmier·ère libéral-e effectue une large gamme d’actes compatibles avec son cursus : liaison avec la prescription médicale, soins techniques (injections, perfusions…), conduites d’entretien, accompagnement à domicile, coordination de parcours…
Il·elle est tenu·e de respecter les mêmes règles d’hygiène, de déontologie, de secret professionnel et de traçabilité que dans un établissement de soins.
L’infirmière effectue différents types de soins au domicile des patients :
- Un diagnostic infirmier, pour déterminer les soins et les protocoles à mettre en place.
- Une surveillance des pathologies (diabète, Parkinson, troubles de l’équilibre...).
- Un accompagnement dans les gestes de la vie quotidienne, que sont la toilette et l’hygiène corporelle.
- Les actes médicaux (prélèvements sanguins, perfusions, dialyse, injections, vaccins, pansements, soins palliatifs...).
Le patient peut recourir à l’infirmier·ère à domicile pour :
- Des actes ponctuels : prélèvements sanguins, pansements, injections, instillations, etc.
- Un suivi régulier pour maladies chroniques, dépendance, handicap ou soins palliatifs.
- Une coordination de soins entre hôpital, médecin traitant, pharmaciens, aides-soignants et services d’aide à domicile.
L’infirmier·ère à domicile joue également un rôle de coordination : il/elle établit le diagnostic infirmier, adapte les protocoles de soins, organise le parcours de soins et communique entre les acteurs : médecin traitant, spécialistes, hôpital, kinésithérapeutes, radiologie, transferts, etc.
Au-delà des compétences techniques, l’infirmière à domicile développe une relation de confiance privilégiée avec ses patients. En entrant dans leur environnement personnel, elle perçoit des éléments du quotidien qui peuvent influencer la santé ou l’autonomie, comme l’isolement, des conditions de logement inadaptées ou des troubles cognitifs non repérés.
Cette proximité lui permet d’adapter ses soins et d’agir de manière préventive. Elle devient souvent un soutien moral essentiel, en particulier pour les personnes âgées ou atteintes de pathologies lourdes, qui trouvent en elle une présence rassurante et attentive.