Les spécialisations de l’infirmière

L’infirmière a le choix entre 2 spécialisations : IDE (infirmière diplômée d’Etat) de bloc opératoire (IBODE) et anesthésiste (IADE). La professionnelle de santé doit passer un diplôme, pour devenir infirmière puéricultrice (IPDE).

Bien que le diplôme ouvre les portes de tous les services de médecine et permette d’exercer le métier de différentes manières, une spécialisation est requise dans certains cas en fonction du degré de technicité ou du public ciblé.

En tant qu’infirmière, il est possible de poursuivre ses études, suite à l’obtention du diplôme d’Etat et de se spécialiser dans une discipline médicale. 2 voies s’ouvrent à la professionnelle : la formation continue au cours de sa carrière ou la spécialisation, à la suite des études ou après plusieurs années d’expérience.

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L’infirmière puéricultrice

L’infirmière puéricultrice s’occupe d’un public spécifique âgé de 0 à 15 ans. En fonction du type de formation (initiale pour les IDE en études ou continue pour les professionnelles en poste), la formation se déroule sur 12 ou 24 mois.

Les études pour devenir puéricultrice

Le concours est le mode de sélection pour intégrer un institut de formation de puéricultrices. Pour s’y inscrire, la candidate doit déjà être titulaire du diplôme d’Etat ou être dans sa 3ème année d’études d’infirmière pour tenter le concours. Peu d’instituts proposent la formation d’infirmière puéricultrice, 1 ou 2 par région.

Le concours d’IPDE se déroule en 3 temps, avec les épreuves écrites d’admissibilité d’1h30 chacune et l’épreuve orale d’admission :

  • Un questionnaire à choix multiples d’une quarantaine de questions de culture générale et médicale.
  • Des tests psychotechniques.
  • Une étude de cas dans laquelle la candidate doit évaluer la situation, poser un diagnostic infirmier et mettre en place un protocole et une discussion avec le jury.

Dense, la formation théorique de 650 heures est basée uniquement sur la prise en charge de l’enfant, les pathologies infantiles, les soins spécifiques et l’exercice du métier de puériculture. La professionnelle apprend sur le terrain, grâce à 700 heures de stage, au cours de sa formation. Si elle réussit ses examens, l’infirmière décroche le diplôme d’Etat d’infirmière puéricultrice.

Les missions de l’infirmière puéricultrice

L’infirmière puéricultrice peut travailler dans différents secteurs de la petite enfance. Sa mission première est d’accompagner les parents, dès la naissance et durant toute la croissance de l’enfant. La maternité, la crèche et le centre de Protection Maternelle Infantile (PMI) sont les lieux d’exercice les plus courants pour la profession.

La fonction de la puéricultrice est de soutenir les parents dans leur nouveau rôle et de les conseiller, dans l’intérêt de l’enfant. Ses tâches sont donc multiples :

  • Accompagner les jeunes parents, de la naissance à la sortie de la maternité, en les aidant pour l’allaitement, le bain et le change.
  • Vérifier l’état de santé de l’enfant et prodiguer des soins techniques en néo natalité.
  • Participer à la prise de décision du retour à domicile, avec le médecin pédiatre.
  • Conseiller les parents, suite au retour à la maison, lors de consultations ou de visites à domicile.
  • Eduquer et sensibiliser les enfants sur l'importance de l'hygiène corporelle en complément des parents.
  • Participer aux visites médicales (vaccins, évolution de la croissance, taille/poids de l'enfant...).
  • Prodiguer les soins nécessaires à l'enfant.

Avec un rôle d’encadrement du personnel, l’infirmière puéricultrice participe à la gestion administrative. Elle peut même accéder à des fonctions de direction d’une structure publique ou privée. De plus, elle a une mission de formation, d’encadrement et de validation de l'agrément des assistantes maternelles de son secteur géographique.

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L’infirmière de bloc opératoire
Infirmière de bloc opératoire

La spécificité du travail de l’infirmière de bloc opératoire est de prendre en charge le patient, de l’accueil en salle opératoire au retour en salle de surveillance. A la fin de ses études, la professionnelle doit obtenir le diplôme de spécialisation, pour exercer en tant qu’IBODE (infirmière diplômée d’Etat de bloc opératoire).

Les études pour devenir infirmière de bloc opératoire

2 voies sont possibles pour accéder au diplôme d’Etat d’IBODE : le concours et la validation des acquis d’expérience (VAE).

Ouvert aux titulaires du diplôme d’Etat d’infirmière, ayant 2 années d’expérience professionnelle, le concours se déroule en 2 épreuves :

  • Une épreuve écrite d’admissibilité d’1h30, durant laquelle la candidate doit répondre à des questions sur les thèmes de la formation médicale de l’infirmière.
  • Une épreuve orale d’admission. Cette courte épreuve de 10 minutes porte sur un sujet en lien avec le métier d’infirmière, au cours de laquelle la candidate doit montrer ses connaissances professionnelles.

La formation d’infirmière de bloc opératoire de 870 heures se développe autour de 3 axes :

  • L’équipement médical. L’IBODE est chargée des dispositifs médicaux, car elle joue un rôle d’instrumentaliste lors de l’intervention.
  • L’hygiène et les infections nosocomiales. L’IDE est garante de l’application des protocoles, pour éviter tout risque de contamination.
  • La prise en charge globale du patient.

Très pratique, la formation compte 5 stages obligatoires, soit 39 semaines, dans différents services : chirurgie réparatrice et ostéo-articulaire, chirurgie viscérale, stérilisation, hygiène hospitalière et opératoire et imagerie médicale.

Les missions de l’infirmière de bloc opératoire

En étroite collaboration avec le chirurgien, l'infirmière de bloc opératoire exerce une profession avec un haut degré de technicité, qui requiert une vigilance constante. Elle occupe une place d’auxiliaire lors de l’intervention :

  • Accueil du patient en salle d'opération.
  • Vérification du matériel d'examen ou chirurgical.
  • Assistance du médecin durant l'opération. L'IDE contrôle et donne les instruments ainsi que les consommables à usage unique, au chirurgien.
  • Hygiène et prévention des maladies nosocomiales, par le nettoyage du bloc.
  • Rédaction des fiches opératoires et transmission des prélèvements au laboratoire.

Toutes les IDE recrutées en bloc opératoire sont titulaires du diplôme de spécialisation. Toutefois, il n’est pas rare que certaines infirmières plus expérimentées exercent en bloc opératoire, sans passer cette spécialisation. Pour pallier ce manque de reconnaissance et cette différence de salaire, la VAE permet de passer le diplôme, en bénéficiant d’une dispense de certains modules, en raison de leur validation liée à l’expérience.

L’infirmière anesthésiste
Infirmière anesthésiste

Tout comme l’IBODE, l’infirmière anesthésiste est aux côtés du patient, tout au long de l’intervention. L’IADE (infirmière diplômée d’Etat anesthésiste) peut exercer en bloc opératoire, en salle d’accouchement et en salle de réveil dite de surveillance post-interventionnelle. Elle peut également intervenir dans une équipe au sein d’un service de réanimation (SMUR) ou aux urgences.

Hautement technique, la formation de spécialisation dure 24 mois et nécessite de nombreux stages, dans différents services.

Les études pour devenir infirmière anesthésiste

Ouvert aux titulaires de diplôme d’Etat d’infirmière, avec 2 années d’expérience professionnelle, le concours se déroule en 2 étapes :

  • Epreuve écrite d’admissibilité, avec 20 questions ouvertes sur la pratique des soins infirmiers.
  • Epreuve orale d’admission, où la candidate réalise une étude de cas sur une situation professionnelle en 10 minutes.

La formation théorique de 900 heures est spécifiquement ciblée sur les techniques d’anesthésie et la prise en charge du patient. Elle est surtout basée sur 58 semaines d’enseignements cliniques, dans différents services : chirurgie viscérale, chirurgie céphalique, chirurgie orthopédique, réanimation obstétricale, réanimation pédiatrique, SMUR ou urgences. Si ces lieux de stages sont obligatoires, ils peuvent être effectués indifféremment, à n'importe quel moment du cursus de la future infirmière.

Les missions de l’infirmière anesthésiste

L’IADE travaille en partenariat avec le médecin anesthésiste réanimateur, qu’elle assiste dans tous ses gestes. Elle est chargée de veiller à contrôler le matériel destiné à l’anesthésie et à prendre en charge le patient durant toute la durée de l’anesthésie, y compris en cas de douleur du patient.